Rogue Trader : Des failles instructives
Ce matin, j’ai suivi le film « Rogue trader ». C’est une adaptation de l’autobiographie de Nick Leeson, un ancien trader de la banque britannique Barings. Ses actes ont conduit à la faillite de son employeur, une institution vieille de 223 ans. Vous pouvez lire un bon résumé de l’histoire ici (edubourse). J’avoue que je ne connaissais pas cette histoire. Ce film m’a conduit à faire quelques remarques et à réfléchir par rapport au club d’investissement Club Croissances où je suis le président.
* Dans la gestion d’un portefeuille d’entreprise, c’est bien d’avoir des gens non subalternes qui suivent ton évolution pour te ramener à la raison au cas où... Il faut reconnaître que la tentation est grande. La volonté de satisfaire les clients ou les actionnaires par une grande rentabilité peut conduire à prendre des risques exagérés. Ce ne serait pas mauvais d’avoir des gens qui n’ont pas peur de te dire la vérité, de t'inviter au ressaisissement.
* Les supérieurs hiérarchiques étaient aveuglés par la rentabilité et le volume d’affaires, qui entraînaient pour eux également de bonus en fin d’année. Le superviseur ne devrait peut être pas dépendre du résultat ou trouver une astuce qui puisse le permettre de dire stop sans conflit d’intérêts.
* Il faut peut être changer d’auditeur régulièrement pour éviter que s’installe une complicité ou juste laisser l’opportunité à un autre auditeur de voir ce que le premier n’a pas remarqué.
* Il est historien et littéraire de formation, mais il a pu faire de très excellent résultat avant de sombrer dans le maquillage des transactions. Le marché financier n’est donc pas réservé aux diplômés en finance-compta. On peut toujours s’y retrouver lorsqu’on est dans le bain. Je pense à cette négociatrice d’un courtier d’Abidjan, diplômée en anglais, mais pourtant une des pièces maitresses de son employeur.
Dès que le dernier membre aura adhéré au Club Croissances. (Il reste une seule place en ce moment). Je compte proposer des réflexions sur une modification de nos textes de façon à renforcer la sécurité de nos fonds et de nos placements. Je souhaite faire de ce club une société de gestion de fonds d’investissement, et il faut que les membres se sentent en sécurité en attendant la rentabilité, pour qu’ils poursuivent l’aventure.
Et vous quelle leçon avez vous tiré du livre ou de l'histoire?
Euclide Okolou