18 juin 2009
Les difficultés d’exploitation du secteur électrique en Cote d’Ivoire
En marge de l’assemblée générale de la Compagnie Ivoirienne d’Electricité (Cie) qui s’est tenue ce matin au palais de la culture, le secrétaire générale de la société a fait un bref exposé pour présenter les difficultés que connaît la Cie dans l’exécution de sa mission. Rappelons que l’état ivoirien a confié à cette société la mission de distribuer l’électricité produite en Cote d’Ivoire.
Monsieur Kouassi a énuméré les six problèmes suivants :
1) Le chiffre d’affaires Energie ne couvre pas les charges d’exploitation
L’augmentation du prix du gaz utilisé dans la production d’électricité, qui suit celui du pétrole, l’année passée a augmenté les charges de l’entreprise, créant un déficit d’exploitation du secteur électrique de 57 milliards. L’augmentation des prix demandé par l’état va réduire le déficit, mais est insuffisante pour l’éliminer
2) Le déséquilibre entre la production et la consommation
La puissance réelle dont dispose la Cie en pratique sur les 1210 MW installée, est de 859 MW. Or la consommation électrique en 2008 était estimée à 815 MW. Ce qui laisse à la Cie à peine 44 MW pour compenser une centrale en panne. Ce qui est très insuffisant. En 2009, c’est plus délicat, parce que la consommation est passée à 876 MW, la marge de puissance est donc négative à -17MW, ce qui explique les délestages effectués depuis quelques temps.
Lorsque la Ciprel aura installé définitivement sa nouvelle turbine à gaz de 110 MW, les spécialistes estiment que la marge de puissance redeviendra positive à 23 MW. Espérons que les travaux de renforcement prévu par l’état en 2011 auront effectivement lieu, pour augmenter sensiblement cette marge.
3) Les contraintes d’exploitation
Face donc à une augmentation rapide de la consommation et un retard dans les investissements de production, les installations électriques subissent plus de pression, ce qui entraîne des coupures. Tout le réseau étant surexploité, il devient impossible d’alimenter un quartier par un autre départ en attendant la réparation de ce qui a coupé l’alimentation du dit quartier. D’où les retards de rétablissement.
4) Le développement de la fraude
Le phénomène s’étend maintenant en dehors d’Abidjan et touche toutes les couches socio professionnelles. En 2005, les services de contrôle avaient démasqué 7000 cas de fraudes, en 2008, ils ont trouvé 16 000 cas. Ces fraudes participent à la surcharge des câbles et donc à l’augmentation des incidents sur le réseau électrique, des baisses de tension, des sinistres, l’aggravation des délestages, etc... Sans compter les pertes financières liées tant au manque à gagner qu’en dépenses de réparation. La loi n’est malheureusement pas suffisamment dissuasive.
NB: Voici le numero de telephone pour signaler un cas de fraude de l'electricité à la Cie: 21 23 37 22
5) Les activités en zone CNO (centre-nord-ouest)
Les efforts pour la normalisation du couple facturation/recouvrement dans cette partie du pays commence à peine à donner des résultats. La Cie a perdu beaucoup d’argent dans cette zone où les gens consommaient l’électricité sans payer.
6) Les actes d’incivismes
Les individus risquent leurs vies pour voler des câbles, des lanternes, des cornières et autres.
Les marchés et des habitations se construisent sous des lignes à haute tension, rendant difficile l’accès aux installations en cas de réparation.
L’agression des agents de la Cie dans l’exercice de leur travail et la destruction de leurs outils de travail.
Euclide Okolou
Monsieur Kouassi a énuméré les six problèmes suivants :
1) Le chiffre d’affaires Energie ne couvre pas les charges d’exploitation
L’augmentation du prix du gaz utilisé dans la production d’électricité, qui suit celui du pétrole, l’année passée a augmenté les charges de l’entreprise, créant un déficit d’exploitation du secteur électrique de 57 milliards. L’augmentation des prix demandé par l’état va réduire le déficit, mais est insuffisante pour l’éliminer
2) Le déséquilibre entre la production et la consommation
La puissance réelle dont dispose la Cie en pratique sur les 1210 MW installée, est de 859 MW. Or la consommation électrique en 2008 était estimée à 815 MW. Ce qui laisse à la Cie à peine 44 MW pour compenser une centrale en panne. Ce qui est très insuffisant. En 2009, c’est plus délicat, parce que la consommation est passée à 876 MW, la marge de puissance est donc négative à -17MW, ce qui explique les délestages effectués depuis quelques temps.
Lorsque la Ciprel aura installé définitivement sa nouvelle turbine à gaz de 110 MW, les spécialistes estiment que la marge de puissance redeviendra positive à 23 MW. Espérons que les travaux de renforcement prévu par l’état en 2011 auront effectivement lieu, pour augmenter sensiblement cette marge.
3) Les contraintes d’exploitation
Face donc à une augmentation rapide de la consommation et un retard dans les investissements de production, les installations électriques subissent plus de pression, ce qui entraîne des coupures. Tout le réseau étant surexploité, il devient impossible d’alimenter un quartier par un autre départ en attendant la réparation de ce qui a coupé l’alimentation du dit quartier. D’où les retards de rétablissement.
4) Le développement de la fraude
Le phénomène s’étend maintenant en dehors d’Abidjan et touche toutes les couches socio professionnelles. En 2005, les services de contrôle avaient démasqué 7000 cas de fraudes, en 2008, ils ont trouvé 16 000 cas. Ces fraudes participent à la surcharge des câbles et donc à l’augmentation des incidents sur le réseau électrique, des baisses de tension, des sinistres, l’aggravation des délestages, etc... Sans compter les pertes financières liées tant au manque à gagner qu’en dépenses de réparation. La loi n’est malheureusement pas suffisamment dissuasive.
NB: Voici le numero de telephone pour signaler un cas de fraude de l'electricité à la Cie: 21 23 37 22
5) Les activités en zone CNO (centre-nord-ouest)
Les efforts pour la normalisation du couple facturation/recouvrement dans cette partie du pays commence à peine à donner des résultats. La Cie a perdu beaucoup d’argent dans cette zone où les gens consommaient l’électricité sans payer.
6) Les actes d’incivismes
Les individus risquent leurs vies pour voler des câbles, des lanternes, des cornières et autres.
Les marchés et des habitations se construisent sous des lignes à haute tension, rendant difficile l’accès aux installations en cas de réparation.
L’agression des agents de la Cie dans l’exercice de leur travail et la destruction de leurs outils de travail.
Euclide Okolou 
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