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12 avril 2009

Et si le développement de la bourse était retardé par ses propres acteurs ?

Objectifs Hebdo - A l’occasion des journées de la bourse le mois dernier et des échanges que nous avons eu avec certains acteurs du milieu, nous en sommes venus à nous poser la question : Et si le développement de la bourse était retardé par ses propres acteurs ?

crbst_siege_crepmfLoin de nous l’intention de mépriser tout le travail effectué par les employés des différents intervenants du marché, des personnes aux compétences indiscutables. En écoutant les différentes allocutions, nous nous sommes rendus compte cependant que les problèmes que traverse la bourse de l’Uemoa sont connus et les solutions existent dans un document publié en octobre 2004 sous le nom « projet de développement du marché financier régional ». Ses recommandations ont été plusieurs fois rappelées pendant les journées de la bourse.

On a cité notamment :
- L’harmonisation de la fiscalité des valeurs mobilières et l’adoption de mesures fiscales incitatives
- La reforme des garanties et l’introduction de la notation
- La mise en place d’un marché hypothécaire et de la titrisation
- L’introduction d’un compartiment des entreprises innovantes
- L’adoption d’une réglementation plus assouplie pour les produits d’épargne collective
- La revue de la tarification de l’ensemble du marché.

Si certains points nécessitent des travaux préliminaires pour harmoniser les textes, nous nous sommes demandés, combien d’années il faut pour revoir les tarifications ? On touche à l’assiette des gens et ce genre de reformes avancent à un rythme d’escargot. Même l’autorité de régulation n’a pas su donner l’exemple avec ses cartes professionnelles toujours facturées à 250 000 FCFA l’année ou les 5 millions de FCFA de caution bancaire pour avoir le droit de mettre professionnellement en contact les clients et les courtiers en bourse.

Les états n’ont pas honoré leurs engagements de privatiser à travers le marché financier qu’ils ont eux même créé. Il semble plus rentable pour eux de vendre directement une entreprise à un opérateur étranger que de la vendre sur le marché. Le cas de l’Onatel au Burkina Faso le démontre. Le gouvernement burkinabé a gagné 144 milliards en vendant 51% d’Onatel à Maroc Telecom contre seulement 29 milliards pour la vente des 20% aux investisseurs sur le marché. La paresse la plus flagrante des états se situe certainement au niveau des mesures d’incitation fiscale réclamées par les sociétés cotées. Nos états ont besoin de montrer encore plus leur volonté de nourrir leur bébé.

brvm_guerite

Que le pole public (conseil régional et états) soit lent et lourd, peut se comprendre parce qu’on y est malheureusement habitué. Par contre le manque de dynamisme des intervenants privés est inquiétant. Sur le web, on ne peut échapper à la publicité des opcvm ou des courtiers en bourse occidentaux lorsqu’on visite un site économique. Ou est ce que nos courtiers cherchent leurs clients ? Quelqu’un m’a répondu par démarchage et que c’est l’état qui n’en fait pas suffisamment pour le développement de la culture boursière. Comme ce sont généralement des filiales des banques de la place, le démarchage consiste pour eux à récupérer tous les clients qui ont tendance à laisser leurs millions traîner longtemps sur des comptes d’épargne. Combien de fois avez-vous déjà vu une pub d’une société de courtage ou d’un opcvm dans la rue ou dans votre agence bancaire ? Cela ne fait pas avancer la culture boursière. Ils peuvent mieux faire. Tout comme la direction de la Brvm qui peut également mieux faire.

Face à ces acteurs, la presse peut être un bon moteur de développement en ce qu’elle les rappellera leurs engagements tout en répondant aux attentes d’un public croissant, demandeur d’informations économiques et boursières. Objectifs Hebdo se réjouit de réserver régulièrement au moins un article à un intervenant du marché dans chaque parution, mais il faut que d’autres médias s’y mettent. Les efforts de la Brvm à sensibiliser les journalistes n’ont malheureusement pas encore rencontré la volonté des chefs de rédaction.

Euclide Okolou
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